
Chapitre des Chevaliers du Christ en Gloire
de l'Ordre de St JEAN du Temple de Jérusalem
et des monts de Lumière
... Unir les Templiers de toutes traditions initiatiques,
pour protéger la Chrétienté dans toute sa diversité...
« Veiller à la Conscience – Agir en être libre –
Servir l’Unité dans la Diversité »



Des pratiques de chevalerie chrétienne issues de nos traditions :

La Stricte Observance Templière
La Stricte Observance Templière, ou maçonnerie rectifiée de Dresde, système maçonnico-chevaleresque d'origine germanique, fondée entre 1751 et 1755 par Charles de Hund, baron d'empire, seigneur de Lipse en Haute Lusace, et qui fut conçu comme cadre d'une réforme morale de la société des maçons allemands, réunissant en son sein une partie de la noblesse allemande, se voulait l'héritier et le continuateur de l'Ordre du Temple, dont elle prétendait détenir les connaissances spirituelles qu'étaient censés posséder les Templiers, et projetait la restauration de l'Ordre, aboli en 1312.
La Stricte Observance comprenait un Ordre Intérieur de chevalerie en deux grades (le noviciat, classe préparatoire au second grade où l'on était armé chevalier), souché sur une
classe maçonnique en quatre grades (Apprenti, Compagnon, Maître, Maître Ecossais), principe que l'on retrouvera précisément dans le Régime Ecossais Rectifié.
Le Rite Français et Stricte Observance furent ainsi les deux sources formelles qui servirent de réceptacle à l'élément le plus essentiel au regard des attentes de Jean Baptiste Willermoz, l'enseignement de Martines de Pasqually.

L'Ordre Intérieur, ordre de chevalerie chrétien,
issu du Régime Ecossais Rectifié, dont,
Jean-Baptiste Willermoz :
est le fondateur
l'Ordre Intérieur n'est ni un grade philosophique, ni un grade « chevaleresque ».
Il consiste en une mise en œuvre effective du travail de réalisation spirituelle,
selon les enseignements intégrés dans les grades symboliques, par la pratique active
de la bienfaisance et des vertus chrétiennes, et l'action désintéressée sur soi et dans le monde.
Il comprend un grade préparatoire, celui d'Ecuyer Novice. Cette qualité n'est pas définitive, et
doit conduire l'Ecuyer à l'armement ou à la rétrogradation dans la classe symbolique.
Il s'agit d'une étape de préparation intérieure, d'une durée minimale de deux ans, pendant laquelle l'Ecuyer devra tenter de percevoir en lui la dimension spirituelle propre à l'Ordre Intérieur, et se préparer activement à intégrer l'état de Chevalier.
Son aboutissement est manifesté par l'émergence, exprimée en mode héraldique,
de l'identité propre du futur Chevalier, armes, nom et devise.
Le dernier grade de l'Ordre Intérieur, Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte est en réalité un état spirituel, une qualité conférée par la cérémonie d'armement, conduite selon l'ancienne tradition de la Chevalerie.
Le Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte est un homme libre, en voie de réalisation effective, voué au service de Dieu, de ses Sœurs et de ses Frères, et de tous les hommes, notamment par l'exercice de la bienfaisance active.
Il poursuit sa quête intérieure avec les armes spirituelles qui lui ont été conférées lors de son armement, qui le définissent et l'accompagnent à chaque pas de son existence.

Nous pratiquons aussi un rituel originel de chevalerie chrétienne qui reflète notre volonté et notre désir ardent de renouer avec l'Esprit Templier qui a animé Godefroy de BOUILLON...
Cette quête spirituelle, Guignes le Chartreux l'exprimait dans une lettre à Hugues de Payns lorsqu'il déclare :
« II est vain en effet d'attaquer des ennemis extérieurs, si l'on ne domine pas d'abord
ceux de l'intérieur.
C'est une honte, une indignité, de vouloir commander à une armée quelconque,
si nous ne nous soumettons en premier lieu
nos propres corps.
Qui supporterait notre prétention d'étendre notre domination au-dehors sur de vastes territoires, alors que nous tolérons la dégradante servitude des vices dans de minuscules mottes de terre, c'est-à-dire dans nos corps ?
Faisons d'abord notre propre conquête,
amis très chers, et nous pourrons ensuite combattre avec sécurité nos ennemis du dehors.
Purifions nos âmes de leurs vices,
et nous pourrons ensuite purger
la terre des barbares ».

Une Vision Chrétienne de la Chevalerie
« Nous savons que nous sommes de Dieu et
que le monde entier gît dans le mauvais ». (I Jean V, 19);
cette certitude de l'apôtre pourrait résumer les raisons de la chevalerie chrétienne.
Le chevalier dans la révélation biblique opère
une fonction réparatrice, sa lutte, c'est l'action permanente qu'il doit mener pour que la cité terrestre, devienne, redevienne, cité sainte, un instant partiellement en désharmonie, et ainsi annihiler l'action des facteurs de chute.
Voilà pourquoi l'apôtre déclare :
« Pour finir, fortifiez-vous dans le Seigneur, mes frères, et dans la puissance de sa force,
couvrez-vous de la panoplie de Dieu, afin de pouvoir tenir fermes contre les manœuvres du diable (diviseur).
Car notre lutte, n'est pas contre un être de chair et de sang, mais contre les archées,
contre les extériorisations, contre les forces cosmiques de ce monde de ténèbres, et contre les mauvais esprits des espaces célestes.
C'est pourquoi il vous faut prendre la panoplie de Dieu, afin que vous puissiez résister, au moment du Mal, et rester debout avec Victoire complète.
Et donc, tenez-vous droit, vos reins ceints de la Vérité, votre poitrine revêtue de la Justice, les pieds chaussés tout prêts pour l'Evangile de la paix.
En toute occurrence, prenez le bouclier de la foi
qui vous permettra d'éteindre les traits du feu
du Malin, et coiffez le casque du salut, et brandissez l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la parole de Dieu ;
et en tout temps priez en esprit par toutes les formes
de prières et de supplication ».
(Ephésiens VI, 10-19).